Je ne l’ai pas fait. Je n’ai pas osé. Envoyer une lettre d’amour
parfumée. En plus, personne ne le méritait plus que cela ces deux dernier jours,
je trouve.
Mais je me suis souvenue de celle de Bernard, propriétaire d’un
flacon de Cacharel pour l’Homme. 13 ans, j’avais. J’ai encore son poivre
masculin dans le nez. Et je me dis que c’est important de renifler. Et de
sentir.
C’est en quelque sorte voler, avec le nez, quelqu’un. Le
faire rentrer dans nos poumons.
Ce qui est fou, c’est qu’en reniflant bien, on peut voler
tout le monde, en rue, au travail. Et rire sous cape.
Même chose quand j’achète un vêtement. Je dois le laver,
pour qu’il ne sente plus sa caisse, sa tringle, son usine (et j’espère qu’elle
est digne). Je dois le froisser, je dois le mouiller. Pour retirer le rien et y
mettre moi. Vous sentez ? Euh vous suivez ? J’aime aussi le porter
pour la première fois quand il n’est pas tout neuf.
Si vous croisez quelqu’un qui inspire profondément à votre
approche, vous saurez que c’est moi. Et, courez, courez, car je vous garderai
dans le nez. Comme Bernard.
Regardez la pièce sur Famousbox que je vais bientôt attaquer:
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Isa